Désigné le 3 juillet 2022 à Accra (Ghana) lors de la 61e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement à l’issue de laquelle l’espoir fut mis en sa personne, en tenant compte de ses expériences acquises lorsqu’il était président en exercice de l’Union Africaine (UA) entre 2012 et 2013. Mais nombre d’observateurs avancent le doute quant à sa capacité future pour créer un déclic d’espoir (sic).
Au même moment, en détours, les autorités de la transition ont jugé utile de nommer trois facilitatrices au dialogue. Nonobstant cela, la classe politique la plus représentative (RPG, UFDG, UFR) reste tout de même méfiante à la main tendue du nouveau chef du gouvernement, M. Bernard Goumou, dont le visage affiche un clin d’œil sérieux aux yeux de l’opinion publique. Mais parviendra-t-il à créer la surprise générale là où son prédécesseur Mohamed Béavogui n’a pas pu ?
Arrivé en Guinée le 18 octobre 2022. Son arrivée coïncide avec la mission technique de la CEDEAO, et qui a d’ailleurs échangé avec les autorités de la transition. Selon nos informations, cette mission étendra son agenda jusqu’à dimanche autour notamment de la question relative à la durée de la transition.
Comme à l’instar de plusieurs transitions en Afrique, beaucoup d’esprits critiques observent avec attention particulière l’absence totale de concessions au niveau des parties prenantes (CNRD et la classe politique intransigeante). Celles-ci pourraient par exemple s’expliquer à faire libérer du côté des autorités les détenus politiques et d’exiger au quatuor de mettre un arrêt aux manifestations. Mais la médiation de Thomas Boni Yayi reste pour l’heure une opérette qui projette un mélange des genres du scepticisme.
Par Christine Sidibe