La société minière de Mandina (SMM) évolue dans l’extraction de minerais d’or, précisément dans le district de Loila, sous-préfecture de Kodiaran, relevant de la préfecture de Mandiana. Pour constater l’état d’avancement des travaux sur le site, une équipe mixte, conduite par le Secrétaire Général du Ministère des Mines et de la Géologie, M. Saadou Nimaga, était venue constater ce vendredi 17 décembre, les installations de la SMM devant servir la réalisation de ce projet.
Il s’agit d’un investissement de 300 millions de dollars dont 210 millions déjà exécuté en dehors du budget d’exploration qui se monte à 62 millions de dollars, étant entendu que le budget initial était de 120 millions de dollars. Le niveau d’exécution générale du projet est de 72%. La retenue d’eau est en phase finale. La base-vie est également en phase terminale. Lancement officiel de l’usine est prévu au mois de juin 2021. Au niveau communautaire, la SMM s’active dans la réalisation des infrastructures.
Après avoir visité le barrage de rétention d’eau, l’usine, la piste d’atterrissage et la base-vie de SMM quasiment terminée, en sa qualité du président du comité technique et chef de mission concernant ce projet minier, M. Saadou Nimaga, a livré sa satisfaction sur l’état d’avancement rapide du projet.
« Nous sommes venus constater que les différentes étapes de l’évolution du projet, le chemin critique du projet est en train d’être exécuté avec satisfaction. Nous avons visité déjà la retenue d’eau qui est pratiquement terminée, nous avons également constaté ici au niveau de l’usine que cela est exécuté à 65%. C’est un projet, faut-il rappeler, qui a été mis en place grâce au partenariat, à la coopération bilatérale entre la Guinée et le Maroc sous l’impulsion du président de la République, le professeur Alpha Condé, qui a tenu à ce que les opportunités qui peuvent être saisies dans ce partenariat puissent être mises en œuvre. C’est dans ce cadre, ce projet qui était porté par une société anglaise a été repris par MANAGEM, un groupe soutenu par le roi du Maroc. Donc, nous avons constaté dans un premier temps des travaux importants en matière de géologie qui ont permis d’accroître la capacité de production de l’usine. Ils ont changé également le processus, ce qui était au début une méthode de lixiviation en tas et c’est maintenant une usine CIL, c’est ce qui change complétement les perspectives environnementales. Nous avons aujourd’hui un investissement d’environ de 210 millions de dollars qui est déjà sur place sur un total de 300 millions ».
Par ailleurs, M. Saadou Nimaga assure que L’usine est exécutée à 65%. La cité minière est pratiquement terminée. « Il reste certains petits travaux techniques, donc nous sommes aujourd’hui venus tous constater une grande évolution, c’est plus que ce à quoi on s’attend quand on voit les documents sur place. Nous avons désormais vu qu’à Mandiana et dans les environs une nouvelle zone de développement est en train de se mettre sur place. Mandiana est une zone très riche, c’est la première société industrielle qui va s’installer ici aujourd’hui. Je dis donc on va vaincre par ce projet, le signe indien qui était là. Parce que Mandiana étant très riche en or, certainement, ce projet développé permettra d’amener d’autres grands groupes qui vont s’installer ici. Déjà, nous en avons certains qui sont très avancés et ça va donner de la chance à ceux-ci de pouvoir bénéficier du financement, parce que, on voit ici les populations sont accueillantes. Partout, un projet qui se met en place, il peut avoir des difficultés, mais sur l’essentiel, les populations de Mandiana comprennent, et en termes également de mains d’œuvre, on voit également que cela se développe. J’ai ici une équipe complète qui en son sein le ministère du Budget qui a fait beaucoup de concessions fiscales mais des concessions qui restent cadrées, qui ont été validées à tous les niveaux. Ça permet de mettre en place ce projet qui va créer d’énormes plus-values pour le pays. Il y a également l’équipe de la douane qui est là sous l’égide du ministère du Budget, le ministère de l’Energie est là. Tous sont venus. Tous ont fait des efforts. L’administration s’est coalisée sous l’égide de M. le Premier ministre avec l’impulsion du président de la République pour pouvoir développer ce pays. Donc on est vraiment content de voir sur le terrain ce développement qui est là ».
Faisant partie de la mission, le secrétaire général du Ministère du Budget, Mamadouba Sylla a aussi constaté avec joie l’état d’avancement du projet. « C’est avec joie et une satisfaction inouïe que je constate la sortie sur terre de l’ensemble des installations que nous sommes en train de visiter aujourd’hui. Nous sommes membres de cette équipe de négociation, pendant cette phase de négociation, c’est vrai qu’il y avait un peu de scepticisme dans l’évolution du dossier. Mais avec le temps, avec la volonté de deux parties, nos partenaires et le gouvernement guinéen, qui a consenti beaucoup d’effort pour que ce projet voit le jour. Effectivement, nous constatons que les engagements sont en train d’être tenus sur le terrain. La visite que nous venons d’opérer sur le terrain, nous a permis de constater l’évolution favorable du projet qui est aujourd’hui réalisé à hauteur de 65%, cela augure des lendemains meilleurs pour le budget de l’Etat. Les exonérations concédées c’est tout juste pour permettre à l’investissement d’être réalisé. Et après cette période d’exonération, c’est l’Etat qui va rentrer dans ses droits. Mais d’ici là les emplois créés, les modifications infrastructurelles que nous sommes en train de voir, le niveau de vie des populations à travers l’implication directe de la société, le contenu local (…) ».
Aussi, le directeur général de la douane, général Toumany Sangaré, qui suit au cordon douanier, les importations de l’ensemble des équipements de ce projet, a déclaré que la SMM est en phase avec les clauses relatives à l’exonération et la suspension de droits contenues dans la convention de base :
« L’Etat a accordé des exonérations et des suspensions de droits selon les cas, aux importations devant entrer dans l’exécution de ce projet. Mais la condition d’acceptation de ces exonérations et de ces suspensions de droits est liée au fait que ces importations doivent figurer dans un cahier de charges. Donc ma présence ici c’est de vérifier s’il n’y a pas eu d’abus dans l’élaboration et dans l’exécution du cahier de charges. Alors ma satisfaction est totale. J’ai trouvé que tout ce qui a été mis dans le cahier de charges a été effectivement utilisé dans le cadre du projet. Nous avons trouvé que des engins, le carburants, les véhicules, les matériels et autres matériaux bénéficiant des exonérations et figurant dans les cahiers de charges ont été effectivement utilisés pour ce projet. Donc, c’est ma satisfaction est sans équivoque, il n’y a pas eu d’abus ».
À rappeler que la société des Mines de Mandiana est une société de droit guinéen qui développe un projet de MANAGEM, une société de droit marocain du Groupe ALMADA, qui vient ainsi créer la première zone industrielle de la localité. Et l’Etat détient des actions à hauteur de 15% de capital. Son CA comprend les représentant de l’Etat et MANAGEM.
Moriken Moussa