Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de contrôle des quantités et qualités des produits miniers à l’exportation, un processus de renforcement de capacités des cadres du Ministère des mines et de la géologie a été enclenché en 2017, sur la technique de pesée des navires. Ce processus, accompagné par la coopération allemande GIZ, a permis l’organisation des sessions de formation en Guinée et en France. Un Bureau a été mis en place pour effectuer cette activité.
Déjà, un premier groupe de dix (10) cadres est opérationnel sur les sites d’expédition depuis janvier 2019. L’objectif visé par cette activité est de mieux sécuriser les revenus miniers de l’Etat. Malgré son caractère dissuasif, les quantités et qualités déclarées constituent la base calcul et de payement de toutes les taxes dues à l’Etat et aux communautés sont calculées.
A rappeler que depuis 1973, la Guinée exporte la bauxite, mais l’administration guinéenne n’avait jamais été présente dans les ports d’expédition. Elle s’est toujours fiée des quantités fournies par les sociétés. C’est pour combler ce vide que les dispositions de l’article 192 du code minier guinéen a pris en compte cette préoccupation.
Pour s’inscrire dans la continuité de cette activité, un autre espace du savoir-faire s’est tenu à Kamsar du 20 au 28 janvier 2020 sous la supervision de l’Inspecteur général des mines et de la géologie. Soutenu toujours par la GIZ, Il s’agit d’une formation qui regroupe les cadres issus de l’inspection générale des mines, de la Direction Nationale des mines et du Laboratoire national de la géologie. Le but est de renforcer leurs capacités opérationnelles sur le terrain à pouvoir contrôler la qualité et la quantité de bauxite devant être exportée en haute mer.
Interrogé à l’occasion, monsieur Moussa Nimaga, Coordonnateur général de cette activité, a plaidé pour leur autonomisation, c’est-à-dire dans l’espoir de se doter des vedettes de surveillance leur permettant de s’assurer du contenu réel des bateaux en mer. « En plus de moyens qui sont mis aujourd’hui à notre disposition, on a besoin de travailler de façon autonome, d’avoir des vedettes de surveillance pour nous permettre d’effectuer des contrôles inopinés pour nous assurer que les bateaux qui nous sont déclarés, sont effectivement ceux qui sont rentrés . Aujourd’hui comment nous procédons ? On nous envoie la liste des bateaux, on planifie les cadres et puis c’est eux qui nous envoient dans leurs remorqueurs ou vedettes… », a-t-il expliqué.
À rappeler que selon les sources du Ministère des mines et de la géologie, la République de Guinée possède les 2/3 des réserves mondiales de bauxite, soit environ 20 milliards de tonnes, avec une haute teneur de (45-62 %) d’alumine et un bas contenu de silice (0,8-2 %).
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Alpha BARRY