Niamey, le 3 août 2023 – Les putschistes qui ont renversé le pouvoir au Niger le mois dernier viennent de dénoncer plusieurs accords militaires conclus avec la France. Dans un communiqué lu jeudi soir à la télévision nationale, les militaires putschistes ont annoncé qu’ils remettaient en cause les accords régissant le stationnement des troupes françaises sur le sol nigérien et définissant leur statut dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes.
Cette annonce marque un tournant dans les relations entre Paris et Niamey. La France, engagée militairement au Sahel depuis 2013 pour lutter contre les groupes islamistes armés, dispose en effet d’une base militaire à Niamey et de plusieurs emprises dans le nord du Niger. Environ 800 militaires des forces spéciales françaises y sont déployés.
Le Niger fait face à des attaques jihadistes récurrentes dans l’ouest, près du Mali et du Burkina Faso, et dans le sud-est, aux confins du Nigeria. La prise de pouvoir par des militaires le mois dernier, qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, semble avoir changé la donne.
Les nouvelles autorités nigériennes souhaitent manifestement prendre leurs distances avec l’ancien allié français, dans un contexte régional de contestation de la présence militaire française. Reste à savoir quelles seront les conséquences concrètes de cette dénonciation des accords de défense entre Paris et Niamey.
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