Alors que Paris prône fermement le rétablissement du président déchu Mohamed Bazoum, Washington semble envisager un dialogue avec les putschistes au nom de la stabilité régionale.
« Avec des alliés comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis », glisse-t-on au Quai d’Orsay, où l’on digère mal le fait que la numéro 3 de la diplomatie américaine Victoria Nuland se soit entretenue avec les militaires le 7 août.
« Ils ont fait tout le contraire de ce qu’on pensait qu’ils feraient », ajoute une source française. Si les États-Unis partagent l’objectif d’un retour à l’ordre constitutionnel, ils font de la stabilité régionale leur priorité, analyse-t-on à Paris.
Cette approche rapproche Washington de l’Union européenne mais creuse le fossé avec la France, pour qui la crédibilité de son discours démocratique est en jeu, souligne un diplomate.
Pour Emmanuel Macron, le putsch au Niger était « le coup de trop » dans une région traversée par les tensions jihadistes et soumise à de fréquents soulèvements militaires. (…)
Avec Figaro