Le parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) vient d’ouvrir ses portes à une profonde mutation. Si le leadership de la femme fait l’objet de répugnance dans certaines formations politique, à PADES, la priorité est donnée aux femmes de montrer ce dont elles sont capables pour la réussite de leurs partis.
La dame Aicha Barry, membre de la coordination nationale du PADES et la vice-présidente, chargée des questions en Basse-côte, a présidé ce samedi 06 mars 2021 l’assemblée générale de son Parti. En partie, son discours était dominé par le rappel de la bravoure des femmes guinéennes.
Discours : « J’ai eu l’honneur de présider l’assemblée générale d’aujourd’hui. Un grand merci à mon président Dr Ousmane Kaba et les responsables de mon Parti. On ne peut pas parler du mois de la femme sans connaître son historique, d’où vient cette lutte raison pour laquelle j’ai fait un petit mémo pour savoir jusqu’où les femmes sont allées pour arracher leurs droits, les hommes ne veulent pas nous donner nos droits, ils ne veulent pas l’équité entre nous. D’ailleurs je lance un appel solennel aux femmes éprises de l’égalité et de justice encore de se lever pour continuer cette lutte. Puisque c’est le mois de la femme, nous allons axer notre débat sur la femme. Les femmes portent un grand fardeau en cette période critique de notre pays, elles subissent toutes sortes de violences, elles sont exposées à tout ; elles sont là à 4 heures du matin, elles sont exposées à cette pandémie de covid-19. Elles supportent la cherté du panier de la ménagère, les femmes épaulent leurs époux parce que depuis que cette maladie de covid-19 est là, certains pères de famille ne travaillent plus, beaucoup ont perdu leur emploi. »
« Lorsque nous voyons notre gouvernement aujourd’hui, depuis l’indépendance à nos jours, il n’y a jamais eu une femme Premier ministre dans notre pays, chose qui est très grave entre l’homme et la femme. Les femmes sont marginalisées, elles n’ont pas la totalité de leurs places, les femmes ministres sont orientées aux postes des affaires sociales. Je veux que les décideurs guinéens essayent une femme à la tête de la primature pour voir ce que la femme est capable. Elles sont toujours assumées, aujourd’hui entre l’homme et la femme est un défi, et vous ne pouvez pas sans savoir que la femme n’aime pas un défi quand elle lance un défi à un homme, elle veut relever ce défi. Vous avez vu Mme Boiro qui a été assassinée a Kipé. Elle a été un exemple, j’ai parlé de Jeanne Martin Cissé qui a toujours représenté la Guinée au niveau international, j’ai cité Hadja Saran Daraba, cette brave dame qui continue à faire ses preuves. Je prends l’exemple sur moi, quand j’ai été au FNDC pour représenter mon parti PADES, je me suis imposée, j’ai mis le nom de mon parti au chapitre, j’ai assumé. La femme peut quand elle dit elle pourra. Il faut un moment donné qu’on fasse confiance en la femme… »
Propos recueillis par Mamadou Dian bah
628 56 84 52