Après une campagne politique caractérisée par des violences physiques et verbales, les Guinéens se rendront aux urnes ce 18 octobre 2020 pour élire à nouveau un président qui conduira la destinée des Guinéens pour les six ans à venir. Les risques d’affrontement entre les Guinéens au lendemain de ce scrutin restent absolument grand, ce malgré les multiples campagnes de sensibilisations des autorités administratives et locales à travers le pays à la paix et à la retenue pour un processus électoral apaisé dépourvu de toutes violences. Déjà les tensions entre les partis politiques de la mouvance présidentielle et celles de l’opposition sur un certain nombre de questions relative à processus électoral demeurent une source de conflit potentiellement préoccupante.
Les mémoires des Guinées sont toujours fraîches par rapport aux législatives du 22 mars dernier qui ont été caractérisées des violences généralisées dans le pays surtout en Guinée Forestière précisément où il y a mort d’hommes et les dégâts matériels importants. Autre conséquence néfaste de ces violences qu’il faut signaler, est la mise en mal les relations anciennes de parenté et de cohabitation pacifique qui ont caractérisé ce peuple. Ce qui incompréhensible en Guinée, les crises de quelque nature qu’elles soient, ne sont pas gérées d’une manière efficiente et pérenne permettant aux parties prenantes d’avoir une satisfaction à l’issue de cette impasse et du coup cela entraine automatiquement une certaine accumulation des frustrations chez la population.
Malgré les innombrables défis sociopolitiques, économiques et sécuritaires, le destin des Guinées pour les six ans à venir sera confié au candidat victorieux à l’élection présidentielle qui tiendra dans quelques heures. Toutefois, il demeure encore une importante d’en appeler à tous les Guinéens de quelques bords qu’ils soient d’avoir un comportement de paix et aussi prêcher la paix durant et après ce scrutin décisif. À la sortie de cette élection présidentielle que les Guinéens en face en tant que frères et sœurs mais pas en tant qu’ennemies.
Aussi, les institutions en charge de cette élection présidentielle doivent faire preuve de sagesse et d’abnégation en restant professionnelle pour éviter autre crise sociopolitique tendant à compromettre davantage la quiétude sociale et le vire ensemble dans les communautés à travers le pays. Elles sachent que la quiétude en Guinée pendant et après ce processus électoral en dépendre d’elles.
Ansoumane Samassy Souare
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