Depuis qu’il est au pouvoir, le président Alpha Condé a la plus belle occasion devant lui (pendant ce nouveau mandat) pour en finir avec le type du gouvernement « méga politique ». Pour ainsi dire, il n’existe pas l’éventualité d’une quelconque élection présentement. Le chef de l’exécutif a maintenant les mains libres pour choisir selon les compétences des cadres valables à mener bien ses réformes en cours, s’il le souhaite ainsi.
Le chef du gouvernement, Ibrahima Kassory Fofana, en tout cas, a annoncé dimanche, à l’occasion de sa première grande réaction dans la presse après sa reconduction comme Premier ministre, que le président Alpha Condé veut « gouverner autrement », et que le président demande d’aller vite, parce qu’il a pris des engagements de sortir ce pays de l’extrême pauvreté à l’horizon 2024 2025. Et d’ajouter que c’est une grande responsabilité.
Le Premier ministre est conscient désormais des charges qui pèsent sur lui. Maintenir le niveau de la croissance économique du pays à un rythme accéléré, répondre aux demandes sociales graduellement, et amoindrir la corruption à une échelle appréciable. Mais osons-le dire en pratique, que ce n’est pas avec un gouvernement « méga politique » qu’il en obtiendra ces résultats. La Guinée est devenue un pays exemplaire où le simple « poulain » rêve occuper le poste ministériel. L’illustration par le passé, est que parmi les ministres nommés par Alpha Condé, nombreux sont ceux qui n’ont pas gravi les échelons au sein de l’administration, mais par contre, figurent en bonne place dans le système. Des ascensions fulgurantes qui pourraient constituer le talon d’Achille de l’actuel chef du gouvernement.