Dans un entretien accordé à la radio Djoma media, dans l’émission ‘’ On refait le monde’’, ce mercredi 21 avril 2021, le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana est revenu du long en large sur les axes forts de la politique générale du gouvernement, et il n’a pas manqué de souligner la forte politique économique mise en place pour assurer l’amélioration des conditions de vie de la population guinéenne.
« Nous, on a dit d’aller libérer les emprises des routes mais pas d’aller casser la maison de quelqu’un », a déclaré Kassory Fofana sur les antennes de Djoma fm. « Mais je vous dis, moi je ne connais pas d’où est venu l’ordre de casser les maisons des gens. Ni moi, ni le président de République n’a donné l’ordre. Mais toute personne détenant les titres de propriété ou titre foncier sera dédommagée à la hauteur de dégâts causés. Je ne saurais être guinéen et Premier ministre et voir gâter les biens de guinéens », a-t-il ajouté.
A cette même occasion, le Premier ministre est revenu sur les trois axes principaux du gouvernement. [Je voulais rassurer aux guinéens que nous nous battons pour l’amélioration des conditions de vie des guinéens. Nous avons engagé des politiques fortes pour changer la situation économique du pays. Aujourd’hui, nous sommes à 80 millions de tonnes d’exportations de la bauxite. Notre ambition est de mettre le pays dans un élan de la transformation des matières premières pour créer des emplois. L’industrie minière est notre priorité et de faire en sorte que la population profite de ces mines.
L’agriculture est une autre priorité à cause de son importance, 75% de nos populations vivent de l’agriculture, mais aussi nous allons permettre la création des industries de transformation des produits agricoles dans notre pays. C’est une politique qui va permettre de créer des emplois à nos populations. Nous ne sommes pas dans la mesure d’investir dans des secteurs factuels qui ont un faible revenu. Je sais que nous serons suffisamment bien alimentés bientôt.
Depuis l’obtention de notre code minier, nous avons créé plusieurs outils de partage de prospérité tél que le L’ANAFIC, le FODEL, l’ANIES. Avec la présence de la pandémie à coronavirus, le prix de l’acajou a diminué sur le marché, parce que les acheteurs ne viennent pas. La fermeture des frontières est un fait, mais je vous dis que cela n’a pas impacté parce que l’essentiel de nos produits ne viennent pas par les frontières terrestres mais par celles maritimes.
Sur la base de l’étude de l’agence nationale de la statistique qui a permis à ANIES à identifier les pauvres et les plus pauvres. C’est une politique forte qu’on a comme projet c’est pour cela on a l’accompagnement de la Banque mondiale. Beaucoup d’efforts ont été fait pour diminuer la dette intérieure, ce n’est pas fini mais les efforts sont en cours. La flambée des prix est un phénomène mondial, mais le gouvernement a fourni plusieurs efforts pour maintenir les prix au marché. La fermeture des frontières internes a occasionné la hausse du prix des denrées alimentaires. Donc, cette situation est un phénomène mondial.
La lutte contre la corruption continue mais elle manque de communication. Il ne s’agit pas d’envoyer les gens en prison, mais il faut être rassuré sur des cas avérés avant d’entamer une procédure judiciaire.
Un projet de l’amélioration de la desserte en eau potable à Conakry et environ est en cours pour un financement de 400 millions de dollars. Sur le contrat de performance c’est un moyen permettant de renflouer les caisses de l’Etat. Toute la politique du gouvernement est de ne pas augmenter le prix du carburant mais l’évidence est là c’est jusqu’à quel moment qu’on va continuer à perdre 140 milliards par mois…].
Propos décryptés par Talibé Bah
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