La crise politique défraie la chronique. Elle est marquée ces derniers temps par la question relative à un éventuel troisième mandat de l’actuel président guinéen Alpha Condé. Récemment le chef de l’État guinéen est intervenu dans deux médias français où il n’a pas exclu une possibilité de briquer un autre mandat en 2020 si son parti le RPG arc-en-ciel décidait. Par rapport à cette actualité, l’Union des communautés pour le développement et la paix (UCDP) n’est pas en marge.
Interrogé par notre rédaction pour interagir sur ce sujet, le président de l’UCDP, Nyankoye Gbatala Amadson Kollié, affirme entre autres : « Je dirai que c’est dommage, car pour moi, ce sont les Guinéens qui l’ont élu, il devrait s’adresser ici directement à ses compatriotes Guinéens depuis longtemps par rapport à sa position lorsque le scénario du 3é mandat avait commencé. Mais il a fallu attendre plus de 3 ans de silence, après avoir enregistré des pertes en vie humaines et des dégâts matériels considérables pour annoncer à un média en dehors de la Guinée sa position. C’est regrettable donc j’accuse les promoteurs de ce projet, le gouvernement et surtout lui-même M. le PRG en tant que papa de la nation ».
Par ailleurs, le président de l’UCDP se dit vraiment inquiet, à cause de la date fixée par la CENI pour l’organisation de ces élections et que le président Alpha Condé a fait un décret dans ce sens, tandis que la 2e, 3e et la 4e force politique et d’autres partis importants ne faisant pas partie à cette course.
Nyankoye Gbatala Amadson Kollié a aussi donnée des pistes de solution à la classe politique guinéenne :« Toujours c’est le même scénario depuis que le Front national pour la Constitution (FNDC) a été créé. Ils sont toujours dans la même manifestation et même méthode. Je pense que ce n’est pas nécessaire pour continuer à se tuer pour abuser de l’économie des pauvres Guinéens. Il y a d’autres méthodes par exemple, rencontrer les promoteurs de changement constitutionnel et référendum ou toute forme de démocratie qui est prise en otage. Ce n’est pas la peine de continuer à sortir les Guinéens sous le soleil. Si la Guinée fait partie de la planète et on parle de démocratie qui est le seul système civilisé. Ce n’est pas créé par les Guinéens mais elle est privilégiée par la communauté internationale. Si les opposants ne s’attendent pas avec le pouvoir en place, il y a des approches de plaidoyers auprès de la communauté internationale dont les opposants peuvent se plaindre afin de fléchir le pouvoir sur sa position. Les opposants guinéens doivent privilégier cette voie-là. Les institutions internationales peuvent freiner n’importe quel leader qui ne respecte pas les procédures de démocratie. Il y a où aller. Eux peuvent freiner n’importe quel leader. Il y a par exemple les G 8 qui sont économiquement important, eux peuvent pénaliser n’importe quel leader qui ne respecte pas les procédures de démocratie. Ceux-là qui sont censés être une force de contrepouvoir doivent savoir où aller. Il y a G8 et l’Union européenne. Les opposants peuvent même faire une délégation pour aller devant la communauté internationale que notre pays va mal, que nos dirigeants ne respectent pas la Constitution », a-t-il ajouté.
À rappeler que les Guinées iront aux urnes le 1er mars 2020 pour les élections législatives et le référendum constitutionnel.
Dian Bah