COURRIER DU LECTEUR – Nombreux sont des observateurs qui estimaient par endroits que le report du double scrutin électoral (législatives et référendum) voulu par Alpha Condé était synonyme de capitulation pour son régime. Mais les jours passent, le rideau tombe au compte-gouttes sur une réalité qui ressemble à une douche froide pour l’opposition. Elle qui conteste depuis un bon moment le fichier électoral, s’oppose au référendum Constitutionnel. C’est comme par enchantement ubuesque, elle porte désormais le doute sur l’assistante technique de la CEDEAO à la CENI. Une incohérence qui donnerait raison à Alpha Condé.
Le 04 mars dernier, l’opposition politique a fait savoir dans un communiqué « sa préoccupation par la présence dans une l’équipe technique de personnes dont la proximité avec le pouvoir et la CENI est notoirement connue. C’est le cas notamment de Monsieur TALL et de Monsieur Moussa ABDOU qui ont collaboré avec la CENI depuis de nombreuses années dans les précédentes révisions et même dans le choix du matériel et des logiciels utilisés dans la révision des listes électorales en 2019 (…) », pouvait-on lire entre autres dans leur communiqué.
Alors que le chef de l’État guinéen Alpha Condé avait averti (qu’il) sortira grand dans cette situation. Si le pouvoir a su mettre une lézarde sur la zone d’ombre du processus électoral en cours en vue pour la transparence. Pourquoi cette opposition porte-t-elle le doute sur une mission neutre ?
Idrissa Keita