Vue de l’actualité – La Guinée qui fut d’antan le creuset de l’idéologie indépendantiste des pays africains n’entend pas reculer en cette période 2020, devant une quelconque immixtion étrangère. Le double scrutin électoral (législatives et référendum) prévu le 1er mars prochain n’est pas épargné de critiques. Les poids lourds de l’opposition ne participent pas aux élections (Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré). Certains endroits du pays acquis à l’opposition sont devenus l’épicentre de la contestation contre le régime d’Alpha Condé. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est plus que jamais déterminé à faire barrage au projet de la nouvelle Constitution.
Récemment, l’Organisation internationale de la francophonie (l’OIF) a fait savoir dans une déclaration ses observations sur le fichier électoral devant servir les élections du 1er mars. En pratique, celles-ci marquent le retrait de l’OIF du processus. Mais la commission électorale nationale indépendante (CENI) semble minimiser l’effet domino de ce coup dur sur l’ensemble du processus électoral.
La France, ça ne fait aucun doute, semble avoir décliné sa position contre la volonté du président Alpha Condé, de doter la Guinée d’une nouvelle Constitution. Le chef de la diplomatie française, Jean Ives Le Drian, en début 2020, notamment devant la commission des affaires étrangères du parlement français, a émis la volonté de son pays concernant ce débat. « L’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagée ni par sa population, ni par ses voisins », a-t-il dit en substance.
Tout est alors dit. La Guinée d’Alpha Condé est désormais dans une démarche souverainiste comme en 1958, pour la tenue du double scrutin, le 1er mars prochain.
Makoura