Bien que la redevabilité soit la caractéristique de tout système de gouvernance, mais aussi, cette approche, faut-il bien la rappeler, ne doit pas faire fi des normes préalables concernant les droits qui sont réservés pour tout justiciable. C’est intéressant de comprendre, qu’est-ce qu’on reproche bien à un haut cadre à la dimension de Saadou Nimaga, fut-il, ex-secrétaire général d’un ministère, donc, qui n’est pas en situation de gestionnaire au premier plan d’une quelconque régie, ni un ordonnateur d’un Ministère et qui se trouve être aujourd’hui dans le collimateur des vindicatifs ?
Le CNRD qui gère présentement la Guinée, semble avoir pris l’engagement devant le peuple de Guinée au lendemain de sa prise du pouvoir, de ne pas mener la justice expéditive et que celle-ci sera la boussole. Mais à comprendre derrière cette volonté, il y a bien des énergumènes aux côtés du CNRD qui veulent faire boire à certains cadres du régime Alpha Condé le calice jusqu’à la lie. Ces louangeurs du nouveau système veulent juste taper dans l’œil pour séduire à tout prix les nouvelles autorités.
L’ex-secrétaire général du Ministère des Mines et de la géologie, Saadou Nimaga, a failli lundi se taper la tête contre les murs en se rendant à l’appel amical du patron du Haut commandement de la gendarmerie, un certain Balla Samoura, il s’agit d’un homme, semble-t-il, qui était en pole position sous Alpha Condé comme faisant partie du milieu restreint des militaires proches du régime déchu, et qui se retrouve aujourd’hui sous le toit du CNRD.
Aujourd’hui, il est nécessaire de conseiller le CNRD de ne pas être dans la surenchère guerrière contre tous les cadres qui ont travaillé sous l’Ancien régime. Une administration ne fonctionne pas par le renouvellement permanent. On apprend d’ailleurs par des sources proches du Palais que les diplômés en chocolat et des rats venus de l’hexagone, des professionnels du désordre, seraient en arrière-plan pour anéantir les cadres qui ont travaillé avec Alpha Condé. Mais cette manœuvre a raté, puisque le président-colonel Mamadi Doumbouya ne semble plus suivre ce schéma machiavélique que certains de ses proches veulent le mettre.
À retenir que Saadou Nimaga n’est pas un fumier affect comme projettent ses concurrents au palais. Car les médias doivent parler des faits d’intérêt public, et que la haine du journaliste est une haine de la démocratie. C’est triste de voir les vindicatifs briser la carrière d’une sommité intellectuelle du secteur minier.
Par Makoura