Selon un article du Washington Post, l’administration Biden fait face à un dilemme en Afrique de l’Ouest concernant l’aide à apporter au Burkina Faso dirigé par une junte militaire.
D’après le média américain, de hauts responsables du département d’État et du Pentagone préconisent de fournir une assistance sécuritaire non létale à l’armée burkinabè pour contrer la menace grandissante des insurgés islamistes et l’influence croissante du groupe Wagner, société militaire privée russe.
Cependant, le Burkina Faso est dirigé par un gouvernement issu d’un coup d’État en 2021 et accusé d’exactions contre des civils. L’administration Biden, qui promeut officiellement la démocratie, se retrouve face à un choix délicat : risquer de cautionner des abus en aidant les militaires burkinabès ou laisser le pays sombrer davantage dans la violence extrémiste et sous influence russe.
Un haut responsable américain cité par le Washington Post estime que le Burkina Faso pourrait devenir « une porte d’entrée pour le terrorisme » en Afrique de l’Ouest si rien n’est fait. Mais des critiques, dont des parlementaires américains, mettent en garde contre les risques d’encourager les dérives de l’armée burkinabè avec une telle assistance.
Le Niger, autre allié occidental dans la région, fait face à une situation similaire depuis le putsch de la semaine dernière contre son président. Les États-Unis réclament un retour à l’ordre constitutionnel mais n’ont pas encore officiellement qualifié ces événements de « coup d’État », ce qui gèlerait l’aide militaire selon la loi américaine.
Source : média étranger