La normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste, la reprise des hostilités militaires au Sahara Occidental après la violation de l’occupant marocain du cessez-le feu, et la mobilisation de l’opinion publique internationale pour la défense de l’application du droit international, permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit d’autodétermination, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, ont été au centre de interview accordée à Algérie 54, par M.Said Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
Algérie54: Le Maroc vient de conclure une alliance stratégique avec l’entité Sioniste, destinée à réduire l’influence de l’Algérie État-pivot de la région, et locomotive de l’opposition à toute normalisation avec l’État-hébreu. Quelles sont les marges de manœuvres d’Alger pour contrecarrer les desseins de cette alliance ?
Said Ayachi: En théorie, tout pays est libre de contracter les alliances qu’il souhaite, avec qu’il veut. Sauf que toute alliance n’est jamais neutre. Elle fait l’objet obligatoirement d’une lecture et d’une interprétation, qu’elles soient d’ordre politique, ou économique ou diplomatique ou militaire, et que par conséquent elle se fait toujours au détriment, contre une tierce partie. Il est clair que l’alliance qui vient d’être conclue entre Rabat et Tel Aviv englobe tous ces domaines, avec priorité conjoncturelle pour le militaire et la diplomatique.
Cette alliance est de toute évidence dirigée contre l’Algérie en premier puis contre la RASD.
Le régime marocain est confronté au Sahara Occidental à une guerre de harcèlement par l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS). Une guerre dont d’ailleurs il nie l’existence. Mais qu’il a fini par en reconnaitre la réalité, suite aux pertes en vies humaines et matérielles qu’il ne peut plus occulter.
C’est cette offensive des unités combattantes du Front Polisario qui rappelle les défaites cuisantes que l’armée marocaine a connues face à l’ALPS entre 1975 et 1991. Ce qui a obligé alors le Maroc à demander un cessez-le-feu, qui a été conclu en Septembre 1991, sous les auspices des Nations Unies, les Sahraouis acceptant ce cessez-le-feu à la seule condition que les N.U. organisent un referendum d’autodétermination au bénéfice du peuple sahraoui, condition acceptée par le Maroc. D’où la création et l’installation de la Minurso (Mission des Nations Unies pour un referendum au Sahara occidental). Aujourd’hui après la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine le 13 Novembre 2020, et le retour à la lutte armée par le Front Polisario, le Maroc craint une autre déroute militaire face à l’ALPS.
Alors le Maroc pense que sa nouvelle alliance avec l’entité sioniste va lui permettre de disposer d’un allié qui mettra à sa disposition des armes sophistiquées (drones et autres matériels) pour contrer l’ALPS.
N’oublions pas que déjà, par le passé, le Maroc a bénéficié de la contribution de l’expérience israélienne pour ériger le mur de la honte (les israéliens ayant construit en1969 le mur BarLev, sur la rive Est du canal de Suez) le régime marocain compte donc sur son complice israélien pour vaincre militairement les sahraouis.
L’objectif, non moins important, et crucial même pour le Maroc, c’est l’Algérie.
Pour les israéliens, cette nouvelle alliance Rabat-Tel Aviv va permettre à Israël de s’installer à la frontière directement avec l’Algérie. L’Algérie ce seul pays arabe qui ne veut pas plier devant la volonté sioniste, le seul pays arabe debout qui s’oppose à toute normalisation avec l’entité sioniste, le seul pays arabe qui revendique haut et fort le respect des droits du peuple palestinien, sans faire aucune concession qui porterait atteinte à la cause palestinienne.
Pour le Maroc, c’est l’Algérie qui s’oppose à son annexion du Sahara Occidental, c’est l’Algérie qui soutient le Front Polisario, et c’est l’Algérie qui dynamise les positions des pays qui demandent l’autodétermination et le respect et l’application du Droit International pour le peuple sahraoui, tant au sein de l’UA, qu’au niveau des Nations Unies.
Les deux complices se retrouvent donc pour des motifs différents, mais complémentaires, sur une ligne férocement anti-algérienne, en utilisant tous les moyens possibles et imaginables pour déstabiliser l’Algérie de l’intérieur (soutien au MAK et à Rachad, des organisations terroristes et incendies en Kabylie), pour l’affaiblir diplomatiquement sur le plan arabe et africain (affaire du statut de membre observateur pour Israël au sein de l’UA ), et pour la pousser à la faute par des provocation criminelles. (assassinat des trois camionneurs algériens).
L’Algérie considère que la normalisation avec l’État hébreu peut être l’étape ultime de la solution au problème palestinien. Quand Israël aura satisfait aux justes revendications du peuple palestinien, conformément d’ailleurs aux multiples résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, quand Israël mettra fin à l’occupation et à la colonisation de la Cisjordanie, du Golan syrien et du Sud Liban, quand Israël arrêtera sa répression sanglante contre les palestiniens aussi bien à Gaza que dans les autres territoires palestiniens, quand Israël acceptera à ses côtés un État palestinien viable , avec pour capitale El Qods, alors l’Algérie pourra étudier la forme et le niveau des relations à établir éventuellement avec l’État d’Israël.
Quant en ce qui concerne le Maroc, la position de l’Algérie est claire :
Pour ce qui est des relations bilatérales, l’approche est connue : tous les pays peuvent connaitre des problèmes avec leurs pays voisins. L’expérience et la sagesse recommandent de se réunir, plusieurs fois si nécessaire, pour aborder dans un esprit constructif, de bon voisinage, de prospérité partagée, afin de trouver les solutions adéquates, objectives, réalistes à des problèmes, somme toute, conjoncturels.
Pour l’Algérie, il n’est pas question de décider par décret, sans aucun sérieux, la clôture des différents dossiers de divergence, et « de laisser la poussière sous le tapis ». Pour l’Algérie, il faut construire des relations multiformes et multidimensionnelles, bâties sur des approches d’État, des approches saines, des approches responsables. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, le Maroc se dérobe pour ne pas adopter ce mode opératoire.
En ce qui concerne le conflit du Sahara Occidental, la position de l’Algérie est connue, et est adossée essentiellement sur deux points :
1-Soutien au Front Polisario qui est un mouvement de libération, présent dans plus de 100 pays à travers le monde, et considéré comme le représentant unique et légitime du Peuple Sahraoui. A rappeler que l’Algérie s’enorgueillit d’avoir dans un passé récent, soutenu et accompagné 15 mouvements de libération africains et extra africains, en lutte pour la dignité, la liberté et l’indépendance de leurs peuples. C’est ce qu’elle fait aujourd’hui avec le Front Polisario.
2-Le Droit International est très clair en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental : le territoire du Sahara occidental est catégorisé comme territoire non autonome, c’est-à-dire colonisé, au niveau des Nations Unies. Et la doctrine des Nations Unies est également très explicite en matière de décolonisation : application de la résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU adoptée le 14 Décembre 1960, résolution qui reconnait aux peuples colonisés le droit de bénéficier de l’organisation d’un referendum d’autodétermination qui leur permet de choisir librement leur destin.
C’est tout ce que demande l’Algérie, à l’instar de l’écrasante majorité des pays membres de l’ONU, et conformément d’ailleurs à toutes les résolutions du Conseil de sécurité relatives au Sahara Occidental qui toutes recommandent l’organisation de ce referendum d’autodétermination qui puisse permettre au Peuple Sahraoui se prononcer librement sur son avenir.
L’Algérie rejette vigoureusement toute forme d’occupation ou de colonisation, d’où qu’elle vienne. D’autant plus que cette occupation et cette colonisation, comme par Israël en Palestine, et par le Maroc au Sahara Occidental, est aggravée par des violations caractérisées, massives, quotidiennes des Droits de l’Homme contre des civils pacifiques.
L’Algérie réclame le respect et l’application du Droit International, comme le réclament la quasi-totalité de la communauté internationale, des pays comme l’Allemagne, la Suède, la Grande Bretagne, la Nouvelle Zélande pour ne citer qu’un très petit échantillon. Il est important de se rappeler que la 4eme Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies, appelée également Commission de la décolonisation, est saisie depuis des décennies du dossier du Sahara Occidental.
L’Algérie, par ses plus hautes autorités, est pleinement consciente des objectifs de cette alliance aujourd’hui déclarée entre le royaume du Maroc et Israël. Les défis, enjeux et dangers sont clairement identifiés par les responsables algériens.
Et l’Algérie saura, avec calme, responsabilité et détermination, faire face efficacement aux dangers qui la menacent, car l’Algérie est forte par ses institutions solides, construites sur des bases inébranlables, et dédiées à la protection de l’unité populaire, à la défense de l’intégrité territoriale, et à la préservation de la souveraineté nationale.
Algérie54:A quelques semaines de la tenue du Sommet de la Ligue Arabe à Alger, des tentatives de torpiller ce sommet ont été enregistrées ces derniers mois. Les médias nationaux sont appelés à s’impliquer davantage pour réussir l’évènement qui marquera sans aucun doute, le retour en puissance de l’Algérie sur la scène arabe, via la mobilisation des forces vives autour de la cause palestinienne. Qu’en dites-vous ?
Said Ayachi:Ce sont ces positions de l’Algérie au sujet de la cause palestinienne et du conflit du Sahara Occidental qui dérangent. Des positions algériennes basées sur des principes intangibles, non négociables, comme le refus catégorique de toute forme de colonialisme, comme le respect concret du Droit International. Des positions basées sur la nécessité de la solidarité interarabe, sur la non-ingérence dans les affaires intérieures, sur la promotion du dialogue pour la résolution des conflits. Tous ces paramètres qui structurent la doctrine algérienne dans les relations internationales, et qui charpentent la diplomatie de l’Algérie.
L’Algérie a l’ambition que le prochain soumet arabe puisse déboucher sur des résultats concrets de rassemblement, de rapprochement des points de vue, de réhabilitation de l’indépendance de la décision arabe, de reconcevoir une vision arabe pour la défense des intérêts bien compris de tous les pays arabes , de rassembler toutes les parties du monde arabe sans exclusion aucune, et, pourquoi pas, de redéfinir une stratégie arabe commune afin de préserver et de sauvegarder la nation arabe, au besoin, en entamant et en développant des initiatives innovantes pour mieux, s’adapter au monde qui bouge ,qui change et qui évolue. C’est ici que s’impose la reforme tant attendue de la Ligue Arabe, dans le but d’en faire un outil moderne vraiment utile et performant .
Il y a des espaces arabes et extra-arabes qui ne veulent pas de cette approche constructive de l’Algérie. Des ennemis jurés du monde arabe et des pays hostiles à un sursaut salvateur du monde arabe.
L’Algérie, responsabilisée d’organiser ce sommet, ne souhaite pas que ce soit un sommet pour rien, comme le voudraient certains. L’Algérie déploie tout ce qui est en son pouvoir pour que les résultats de ce sommet soient tangibles, positifs, au bénéfice des peuples et des états arabes. Ceux qui travaillent pour l’échec de ce sommet ne ménagent aucun effort pour atteindre leurs buts criminels. Ils veulent que les Arabes restent sérieusement divisés, dressés les uns contre les autres, inefficaces, développant des intérêts antagonistes, et en définitive faciles à domestiquer, à vassaliser, à neutraliser.
Pour contrecarrer ce plan machiavélique qui avant tout, vise à faire échouer ce sommet qui doit traiter de questions existentielles comme la cause palestinienne, la Syrie et la Libye, l’Algérie actionne sa diplomatie qui a montré l’étendue de son savoir-faire sur la scène internationale, multiplie les missions d’éclaircissement, annonce urbi et orbi les enjeux de ce sommet, les défis à relever, et les objectifs à réaliser. L’Algérie mobilise les médias nationaux et ceux des pays amis pour donner toute la visibilité et toute la résonance à cet événement véritablement de destin pour la nation arabe.
L’Algérie, qui a l’expérience de ces grandes rencontres internationales, toujours réussies, et qui ont jalonné sa trajectoire historique, travaillera avec vigilance au suivi des résolutions du sommet, car les ennemis de la nation arabe ne manqueront pas de chercher à parasiter les recommandations de cette importante manifestation, à les vider de leur sens.
Algérie54:La normalisation du régime du Makhzen avec l’entité sioniste est liée à la reprise des hostilités militaires au Sahara Occidental . Cette fois-ci, le peuple sahraoui est déterminé à arracher son indépendance, via les armes, après l’échec de l’instauration du droit international, et l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Pensez-vous, que la conjoncture géopolitique internationale actuelle est favorable à la RASD pour atteindre l’objectif de chasser l’occupant marocain des territoires occupés ?
Said Ayachi:Pour bénéficier de son droit à l’autodétermination tel que le reconnait clairement le Droit International, et face à l’occupation criminelle marocaine, le Peuple Sahraoui lutte sur plusieurs fronts contre le Maroc, qui colonise par la force le territoire du Sahara Occidental.
1-le front des armes : comme on l’a vu, l’ALPS a été obligée de reprendre les armes. Elle affronte courageusement l’armée marocaine, qui est soutenue militairement par Israël et financée de l’extérieur. Mais les sahraouis sont de redoutables guerriers et l’ont prouvé par le passé. Ils s’adaptent dans une guerre asymétrique, face aux drones et au matériel radioélectrique informatisé. Cela ne leur fait pas peur, et ils ne reculent pas, prêts au sacrifice suprême. Ils infligent des pertes significatives à l’armée marocaine, qui commence à connaitre ses premières désertions.
2-l’intifadha dans les territoires occupés reprendra. Actuellement les sahraouis sont surveillés individuellement, confinés, harcelés. L’exemple de la militante Sultana Kheya et de sa famille dans la ville occupée de Boujdour en est un exemple très illustratif.
3– Sur le plan juridique, le Front Polisario a enregistré une victoire éclatante sur le Maroc devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) le 29 Septembre 2021 et cette juridiction européenne a annulé les accords Maroc / UE qui spoliaient les ressources naturelles du Sahara Occidental.
4– Sur le plan onusien, le conseil de sécurité se déclare toujours saisi du dossier sahraoui et on attend maintenant le début d’action de l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Stephan de Mistura dont la mission est de dynamiser les négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
5– Sur le plan diplomatique, la RASD connait un retour en force en Amérique Latine avec la reprise des relations avec le Pérou, la Bolivie. Et il y a une grande réceptivité dans d’autres pays tels la Colombie.
6– Sur le plan africain, le Comité Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), s’est réuni en Mars 2021(principalement à l’initiative de l’Algérie) autour du dossier du conflit du Sahara Occidental (la RASD est membre fondateur du l’UA)
Le dossier sahraoui est reconnu comme un problème de décolonisation et le Comité Paix et Sécurité (CPS)a pris d’importantes décisions dont on attend l’exécution.
Donc au total, le dossier sahraoui connait un développement dynamique certain dans beaucoup de domaines et dont il faudra surveiller les évolutions. Il souffre d’un manque de médiatisation suffisante parce que le Maroc, n’ayant pas d’arguments recevables à faire valoir, a organisé depuis longtemps.Un embargo médiatique autour de ce conflit, avec la complicité des réseaux médiatiques sionistes qui lui sont acquis, et cela afin de présenter et de faire croire qu’il n’y a pas de guerre au Sahara Occidental , que c’est un conflit de basse intensité qui ne peut intéresser grand monde, et qu’il s’agit d’un problème créé de toutes pièces par l’Algérie pour des fins d’ambition hégémonique sur la sous-région.
Algérie54:Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, que vous présidez, accentuer depuis quelques temps ses actions en faveur cette juste cause. Quelles sont les grandes lignes préconisées par ce Comité pour mobiliser l’opinion publique nationale ?
Said Ayachi:Il est juste de savoir que le Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS) est l’expression populaire authentique algérienne de soutien et d’accompagnement de la société civile en direction du vaillant peuple sahraoui dans sa juste lutte pour la dignité, la liberté et l’indépendance.
Il n’y a pas que le Président et le Gouvernement qui structurent la position de l’Algérie sur le conflit du Sahara occidental. Il y a aussi le Parlement Algérien (avec ses deux Chambres) qui est la représentation populaire constitutionnelle et institutionnelle. Il y a aussi la société civile qui fait partie pleinement de cette position de l’Algérie, position sur laquelle toute l’Algérie se retrouve, car basée sur l’héritage de la glorieuse Révolution du 1er Novembre, et basée sur le Droit International.
Le CNASPS, émanation populaire volontaire par excellence, ne fait que relayer l’expression du soutien inconditionnel du peuple algérien au Peuple Sahraoui en lutte.
Cette solidarité est multiforme et, dans la mesure des moyens disponibles, elle couvre tous les domaines de la vie sociale et de l’activité politique.
D’autres comités de soutien existent dans beaucoup de pays à travers le monde, principalement en Europe et en Amérique Latine. En Europe, par exemple les comités de soutien sont organisés en Conférence de Coordination (EUCOCO) depuis 45 ans.
Depuis 2010 (le CNASPS a été créé en 1999) le CNASPS s’est joint à cette organisation européenne, et est même membre du Bureau Exécutif. Les latino-américains sont organisés en plateforme de solidarité avec le Peuple Sahraoui.
Annuellement le mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui se réunit en une conférence internationale (la dernière a eu lieu à Las Palmas, aux Iles Canaries, les 10 et 11 Décembre 2021) avec les Responsables du Front Polisario, afin de faire un bilan des activités de l’armée écoulée, et d’établir un programme d’action pour l’année suivante, avec la définition d’objectifs généraux et en laissant la liberté pour les spécificités d’action locale
Sur le plan international
Des lignes de force sont définies comme des axes de travail communs :
– La politique générale et la communication.
– Les Droits de l’Homme dans les territoires occupés, et les prisonniers politiques sahraouis
– Les ressources naturelles sahraouies
– La consolidation de l’État Sahraoui
Le CNASPS, dans sa relation avec les partenaires étrangers
- va à l’Étranger.
- reçoit des étrangers.
pour susciter à l’étranger et encourager le soutien, la sensibilisation et la mobilisation des différentes sociétés civiles, des différentes communautés, de l’Université, des Médias, des Intellectuels, des Politiques etc…. en apportant une information objective et argumentée à l’occasion de Conférences ou de rencontres.
Aller à l’Étranger:
Le CNASPS a déployé tous les efforts possibles pour concrétiser ces objectifs par :
.la participation aux réunions périodiques de la Task-Force dans le but de coordonner et d’actualiser le soutien international multiforme des sociétés civiles à la cause sahraouie.
- la participation active à la Conférence annuelle EUCOCO.
- la participation active aux Conférences Internationales sur le conflit du Sahara Occidental .
- l’assistance aux délégations sahraouies (dont des activistes venant des territoires occupés) pour assurer leur participation à des Conférences et évènements à l’étranger.
- l’organisation de Conférences à l’étranger pour soutenir la cause sahraouie .
- les pétitions à New York devant la 4eme Commission des NU, avec une participation d’algéro-américains.
- Missions de développement et de renforcement du réseau CNASPS en France et en Europe.
- Programmer et Organiser pendant l’année une (ou 02 maximum) visite dans les camps de réfugiés sahraouis d’une délégation de 20 à 30 représentants de notre communauté résidant à l’étranger, et principalement en France.
- Participation et soutien organisationnel et matériel au développement de la solidarité Africaine avec la lutte du Peuple Sahraoui.
Recevoir des Étrangers
Le même travail d’information, de sensibilisation et de mobilisation a été réalisé par le CNASPS en facilitant et en exploitant la venue des délégations étrangères, en étroite coordination avec les responsables sahraouis, sur la base de la mise en œuvre de la stratégie suivante :
Faire venir la délégation étrangère, l’emmener vers les camps de réfugiés sahraouis où elle constate de visu les réalités quotidiennes du drame du Peuple Sahraoui, et où elle est informée par les responsables sahraouis sur tous les aspects du conflit du Sahara Occidental, puis on accueille cette délégation étrangère à Alger, où elle entend les arguments du CNASPS, qui déconstruisent le discours marocain accusateur de façon mensongère contre l’Algérie, ainsi que de faire devant les membres de cette délégation étrangère le plaidoyer de la société civile algérienne en faveur du Droit International, des Droits de l’Homme et du Droit du Peuple Sahraoui à s’autodéterminer.
Sur le plan National
Le CNASPS, rassemble la majorité des espaces de la société civile algérienne, développe, autant que faire se peut, des activités d’information, de sensibilisation et de mobilisation autour de la cause sahraouie à Alger et à l’intérieur du pays.
C’est ce que fait le CNASPS par la tenue :
.Développement des opérations de jumelage, pour les échanges et la solidarité entre localités Algériennes et Sahraouies.
- Organiser des échanges de visites de délégations de fonctionnaires algériens pour former et renforcer des responsables administratifs sahraouis (système de parrainage).
.Encouragement, organisation et assistance à des actions de solidarité par des équipes médicales algériennes.
- Encouragement à des visites de délégations de partis politiques algériens au niveau des camps de réfugiés sahraouis, et organiser à faire recevoir à Alger des délégations politiques sahraouies par des formations politiques algériennes.
- Idem pour le Parlement Algérien.
- Idem pour des ONG algériennes nationales et les organisations de masse algériennes (UGTA, UNFA, SMA…).
- Installation de Comités de Wilaya du CNASPS.
- Contribuer par le sponsoring à la fourniture des trousseaux scolaires pour les enfants sahraouis.
- Organiser des caravanes de solidarité et de fraternité au bénéfice des réfugiés sahraouis.
- Organiser à travers les wilayate des semaines de solidarité avec le Peuple Sahraoui, incluant des tournées de troupes culturelles algéro-sahraouies.
- Commémoration de la Journée de l’Enfant Africain (1er juin) et hommage à l’Enfance Sahraoui.
- Commémoration de la Journée mondiale des Réfugiés (20 Juin)
- Organisation et accueil des enfants Sahraouis pendant les vacances d’été (sous l’égide du MICLAT).
- Organisation pédagogique et logistique de l’Université d’été des cadres de la RASD et du Front Polisario.
- Assistance organisationnelle et matérielle aux organisations de masse de la RASD (femmes, étudiants, travailleurs, jeunes) et aux groupes artistiques et culturels.
- Organisation annuelle de la Conférence Internationale d’Alger sur « le Droit des Peuples à la Résistance : le cas du Peuple Sahraoui ».
- Organisation et participation a des activités médiatiques diverses :
-fora pour les médias.
-émissions de TV.
-émissions de Radio.
-communiqués.
.visites à des différents responsables de plusieurs secteurs.
- contacts avec des représentations diplomatiques à Alger.
Il y a lieu de noter également la contribution permanente du CNASPS qui s’est développée à travers le temps :
- Faciliter le déplacement des Sahraouis des territoires occupés et des camps de refugies qui participent à des activités en Algérie ou à l’Etranger.
- Faciliter le déplacement à des personnalités étrangères.
- Soutenir l’organisation d’évènements majeurs organisés par la Direction Politique Sahraouie :
– Congrès du Front Polisario.
– Anniversaires de la Proclamation de la RASD.
-Festival Culturel International Sahraoui.
-Congrès des femmes sahraouies
-Congrès National des Etudiants Sahraouis.
-Congres des travailleurs sahraouis
Et beaucoup d’autres évènements ou manifestations d’importances diverses.Il est clair que ce sont là des objectifs importants pour le CNASPS, afin qu’un travail bien étudié et bien mené (ensemble par le CNASPS et les Sahraouis) soit de nature à contribuer efficacement à la visibilité, à la résonance, à la promotion et au soutien de la cause du Peuple Sahraoui.
Il est à noter, que le Mouvement International de Solidarité avec le Peuple Sahraoui a, à chaque occasion de Conférences Internationales (les Conférences EUCOCO et autres Conférences) rendu hommage et salué la position et le soutien multiforme de l’Algérie à la RASD et au Front Polisario, et félicité nommément le CNASPS pour son programme d’action et ses résultats au service de la lutte du Peuple Sahraoui.
Algérie54: Le comité a-t-il prévu des contacts avec des ONG internationales, pour réunir le maximum de voix de soutien à la cause juste du peuple sahraoui ?
Said Ayachi:Il est à souligner que tous les comités de soutien étrangers reconnaissent à l’Algérie sa constance inconditionnelle dans le soutien à la lutte du Peuple Sahraoui, ainsi qu’ils témoignent du rôle éminemment majeur dans la solidarité de l’Algérie avec le Peuple sahraoui, la part d’assistance aux sahraouis dans tous les domaines assurés par l’Algérie étant incomparable avec celle que réalise le reste de la communauté internationale.
Les contacts avec les ONG internationales sont du ressort du Bureau Exécutif (Task-Force) de notre Coordination Internationale des Comités de soutien, pour respecter le parallélisme sur des formes d’une part, et pour donner du poids à ces contacts. Le CNASPS, rappelons-le, est membre de ce Bureau Exécutif. Et donc nous avons des relations avec ces ONG internationales quand il s’agit de traiter des sujets communs, tels que les violations des DH dans les territoires Occupées, les conditions d’incarcération des prisonniers politiques sahraouis, les revendications suite à la non -exécution des décisions de justice, les actions diverses de lobbying.
D’un autre côté, le CNASPS est en contact permanent avec des ONG étrangères et les comités de soutien homologues d’autres pays pour coordonner, s’informer, s’entraider, se compléter, se consulter, communiquer sur des activités à initier au bénéfice de la lutte du Peuple Sahraoui.
Les réfugiés sahraouis se trouvant en territoire algérien, près de Tindouf, les représentants d’ONG, et les militants de la cause sahraouie trouvent depuis toujours, quand ils le sollicitent, des facilitations de la part du CNASPS pour se rendre dans les campements, ou lors de leur transit à Alger.
Ce qui donne l’occasion à des échanges plus développés et raffermit davantage les liens de militantisme productif.
Entretien réalisé par M.Mehdi
Source: Algérie54