L’ancien directeur du Fonds d’Entretien Routier (FER), Souleymane Traoré, a comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) le 27 mars pour des accusations de détournement de fonds publics, enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Ce juriste de formation a nié les accusations et a affirmé que les accusations portées contre lui étaient infondées.
Souleymane Traoré a déclaré que les accusations portées contre lui étaient basées sur des préjugés et des malentendus. Il a affirmé que son train de vie n’avait pas changé depuis qu’il était à la tête du FER, et que son compte épargne avait déjà une somme de 2 à 3 milliards de francs guinéens à son arrivée.
Selon lui, cet argent avait été accumulé grâce à des opérations bancaires et des frais de consultation pour des études, ainsi que des investissements dans des entreprises de recherche, de l’agriculture et la location de machines agricoles.
M. Traoré a également expliqué que 95% du budget du FER étaient alloués aux maîtres d’ouvrage chargés de la gestion des projets, et que seulement 5% étaient réservés pour le fonctionnement du FER, ce qui, selon lui, ne permettait pas la corruption. Il a admis avoir reçu des cadeaux d’entrepreneurs, mais a insisté sur le fait que cela faisait partie de la collaboration.
M. Traoré a également déclaré que son patrimoine se composait d’un terrain à Coyah, une plantation de 12 hectares à Fanyé, une maison à Siguiri, une maison à Nongo Conakry et une cour commune à Lambangni.
Le juge a renvoyé l’affaire au 3 avril pour permettre à Souleymane Traoré et à ses avocats de prendre connaissance des documents relatifs aux mouvements sur ses comptes bancaires dénoncés par la CENTIF.
Par Fadima Mara