Conakry, le 27 mai 2024- Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) s’alarme de la situation dramatique que traverse la presse guinéenne depuis 7 mois, qui s’est encore aggravée ces derniers jours.
Le 22 mai 2024, le gouvernement a illégalement retiré les autorisations d’installation et d’exploitation de 4 radios privées (Djoma Fm, Fim Fm, Espace Fm et Sweet Fm) et de 2 télévisions privées (Espace TV et Djoma TV). Révèle le ton de leur déclaration.
Et de poursuivre : Cette décision liberticide a entraîné la perte de plus de 700 emplois dans le secteur des médias, plongeant de nombreuses familles dans la précarité. Au-delà du désastre social et humanitaire, cette mesure porte atteinte au droit à l’information plurielle des citoyens et affaiblit considérablement les moyens de contrôle de la gouvernance et de lutte contre la corruption.
Face à cette situation alarmante, dira-t-on, le SPPG lance un appel urgent à la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) et à l’ensemble du mouvement syndical guinéen pour qu’ils s’unissent et s’opposent à ces agressions contre la liberté de la presse.
Le SPPG rappelle le rôle crucial joué par le mouvement syndical dans la défense des libertés et des droits fondamentaux en Guinée, notamment lors de la détention arbitraire de son Secrétaire Général.
Convaincu de la force de l’unité d’action, le SPPG exhorte la CNTG et l’ensemble des organisations syndicales à se mobiliser pour :
Exiger le rétablissement immédiat des autorisations des médias injustement suspendus,
Défendre le droit à l’information et à la liberté d’expression,
Protéger les emplois des travailleurs des médias,
Lutter contre toute tentative de museler la presse indépendante.
Le SPPG réitère son engagement à œuvrer aux côtés de toutes les forces démocratiques pour la préservation des acquis démocratiques et la construction d’une Guinée libre et plurielle.
Malick Sow