Voilà de bonnes nouvelles pour nous tous, fervents défenseurs de la démocratie, préoccupés par le sort des otages des putschistes au Niger. Les dernières évolutions constatées dans les préparatifs en vue du lancement d’une opération de libération ne sonnent pas creux à l’oreille de ceux qui, comme vous et moi, cherchent à sauver les bourgeons de la démocratie nigérienne des chaussures à crampons.
Nous sommes certes inquiets d’apprendre que le général Abdourahamane Tiani et ses hommes ont reçu des soutiens de leurs semblables de la zone Cédéao, mais nous ne sommes pas sur le point d’abandonner tout espoir pour le rétablissement du président élu dans ses fonctions. L’appel à « rétablir notre ordre constitutionnel» lancé par le président Mohamed Bazoum dans le Washington Post à l’endroit du «gouvernement américain et toute la communauté internationale» est bien reçu par les pays amis et les institutions partenaires de la Cédéao. Tous sont prêts à apporter leur aide précieuse à l’examen de tous les aspects de l’opération de libération du président et des membres de son gouvernement dans un bref délai.
Le plus important étant le plus vital, nous avons le devoir historique de rester débout pour briser les chaînes de contagion kaki. Soyons fermes et décidés ! Disons avec Macron que « ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région ». Et arrêtons-nous ici pour conclure par ces mots : la junte n’a de choix que de libérer l’otage et laisser sourire la démocratie.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire du 7 août 2023