Jeudi 30 janvier, l’observatoire guinéen de la cybersecurité, a au cours d’une conférence de presse à Conakry, lancé officiellement ses activités. Selon les conférenciers, il était question de justifier la création de cette entité ; les principaux défis de la cybersecurité en Afrique ; des principales fonctions de l’Observatoire guinéen de la cybersécurité et ses principaux domaines d’intervention.
À cette occasion, le président de l’Observatoire guinéen de la cybersecurité, Nouha Traoré, a tout d’abord évoqué les évolutions intervenues dans le développement de la nouvelle technologie de l’information et de la communication, y compris de multiples enjeux socioecominques liés à son utilisation.
Selon le conférencier : « la communication de la technologie de l’information et de la
communication (TIC) engendre des nouvelles menaces qui puissent avoir des graves
conséquences sur le plan politique, économique, social et culturel. Plus grave,
les TIC constituent une menace pour la paix et la
sécurité des Etats, de la région et de la planète entière. Si certaines menaces
visent les Etats et les entreprises, d’autres par contre visent essentiellement
les individus. Ainsi, aux nombres des menaces visant les États et les
entreprises, l’on note : le cyberespionnage industriel et commercial ainsi
que le sabotage en ligne et le vol de données (…) », a déclaré Nouha
Traoré.
Parlant d’autres enjeux liés à la cybersecurité, le conférencier
cite les menaces qui ont pour cible des individus : « L’on note la cyberdépendance ou
l’hyperconnexion de nos concitoyens, la diffusion des
contenus choquants sur les réseaux sociaux, la cyber-violence et
cyber-harcèlement, le vol de données personnelles pour des fins d’usurpation d’identité,
la désinformation numérique ainsi que l’embrigadement sur Internet »,
précise-t-il.
Comment assure-t-on la protection des biens et des personnes face à ces cybermenaces sans cesse croissantes ?
« La responsabilité première de tout État est celle d’assurer la protection des personnes, des biens, le maintien de l’ordre public et la Défense de l’intégrité territoriale. Cette responsabilité, l’Etat doit l’assumer aussi bien dans le monde géographique que dans le cyberespace. Pour ce faire, il est impératif de mettre en place la cybersécurité qui peut se définir comme un ensemble des lois, politiques, outils, dispositifs, actions, formations, bonne pratiques et technologies mis en place pour protéger les personnes et les actifs matériels, immatériels de l’Etat , des entreprises et des citoyens », a indiqué le conférencier.
La notion de cybersécurité recouvre trois principaux aspects…
« Sécurisation des systèmes d’information, la lutte contre la cybercriminalité et la cyberdéfense (…)».
Les tâches que vise l’Observatoire guinéen de la cybersecurité sont de quatre (4) séries de fonctions en rapport avec la cybersécurit : « il y a la fonction de protection, la fonction de contrôle, fonction d’allègement de l’Etat et la fonction de participation (…) ».
À noter, L’Observatoire guinéen de la cybersécurité entend aussi apporter sa contribution à la protection des systèmes d’informations en République de Guinée…
Donatien LOUAMOU