Depuis une double décennie, la Guinée projette l’image d’une gouvernance étatique peu reluisante au point de multiplier des interrogations sur l’avenir de milliers de générations de chômeurs qui déambulent dans les quartiers. À cela s’ajoutent le manque de services sociaux de base, le défaut de mobilité liée à l’absence des infrastructures routières confortables, etc.
Toutes ces disparités en matière de revenus vont ailleurs tandis que s’ils étaient mieux déployés dans les canaux habituels, pourraient contribuer à améliorer la vie des Guinéens. Mais le constat que relèvent les observateurs est révoltant. On parle de corruption, de blanchiment d’argent, d’expropriation de l’Etat de ses biens au profit des cadres véreux, mais des mécanismes de sanction ont brillé par leur absence durant des années passées en vue de moraliser la vie publique et administrative.
Le 5 septembre 2021, un groupe de militaires a renversé le président Alpha Condé dans le but de mettre fin au mal guinéen, finir avec la gabegie et promet de poursuivre les prévaricateurs en justice. Le comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) continue sur sa trajectoire d’action pour mener à bon port la transition guinéenne.
Mais d’ores et déjà, de multiples interrogations commencent à être posées en destination des acteurs de la transition, qui concernent en peu d’exemples, dont entre autres, l’absence des priorités de la transition qui ne doivent concerner que la prééminence des actions politiques au détriment de celles économiques ; se donner un chronogramme réaliste hors cadre délibératif comme le Conseil national de la transition (CNT) qui sera sans ambages un lieu où la majorité de conseillers va danser à la sonnerie du carillon.
Dans tous les cas, le peuple vaillant de Guinée, suit avec discernement les tenants actuels du pouvoir transitoire en ce qui concerne leur moindre action si celle-ci va dans le sens des aspirations collectives.
Oumar Konaté