Il faut savoir écouter l’herbe qui pousse. Depuis plus de 50 ans, et par la cupidité de certains individus indignes de la confiance populaire, les guinéens tirent le diable par la queue. Ils semblent être fatigués et ils en ont marre autant de la précarité que de ces individus camouflés dans l’étoffe politique.
Comme si cela ne suffisait pas, ces individus corrompus ayant les mains tachées de sang, continuent de sévir librement en se constituant publiquement en lobbys politiques pour solliciter auprès du CNRD la mise en place d’un cadre de dialogue malgré les 15 places qui leur ont été accordées au sein du futur CNT.
Pour l’heure, il n’est pas opportun d’avoir un cadre de dialogue formel, encore moins avec la vieille classe politique, pour la plus part anciens dirigeants du pays. L’unique but recherché autour de cette idée parallèle au CNT est de s’accaparer du CNRD et de l’Etat, les embourber et faire foirer la transition. Ils ne trouvent aucun intérêt à la stabilité politique qui règne depuis le 05 septembre 2021.
A défaut de promouvoir le renouvellement et le rajeunissement de leur formation politique, qu’ils s’occupent de la formation et de l’éducation des militants à la base et se contenter de ce que rapporteront les futurs conseillers nationaux.
Le CNRD doit faire très attention et accroitre la vigilance face à ces opérations de séduction car je reste très sceptique quant à la capacité de ce lobbys politique de proposer au CNRD des démarches pertinentes pour une transition réussie, si ce n’est l’intérêt égoïste et mesquin.
Le CNRD n’a pas dit non à toute la classe politique mais plutôt à la vieille classe. C’est donc à la nouvelle génération d’identifier ce besoin indirectement exprimé, l’analyser et prôner la rupture systémique en se désolidarisant des barons de la politique avant de les mettre hors d’état de nuire. Ils sont responsables de la situation actuelle de la Guinée.
Nous qui incarnons la nouvelle classe politique, nous devons nous réveiller et assumer notre responsabilité, car même s’il doit y avoir de dialogue politique, c’est avec nous qu’il faut dialoguer et non les barons qui, en majorité ont piétiné le passé politique, économique et social de la Guinée.
C’est donc à nous la jeunesse politique, de prendre la relève, de porter la voix et d’incarner l’ambition légitime des guinéens.
Il ne faut pas se tromper de cibles. Nous ne sommes pas responsables de l’échec politique et économique qu’a connu la Guinée, nous sommes plutôt des victimes de leur échec. Sans tomber dans la victimisation, il faut dénoncer la réduction de la classe politique au lobbys des barons. Il faut les contraindre à céder leur place à la nouvelle génération.
Courage et confiance en notre avenir politique !
Cheick Oumar TRAORE
Président de l’Upag Les Patriotes
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