Dans une lettre envoyée à la ministre de l’Information, Reporters sans frontières (RSF) et la branche zimbabwéenne du Media Institute of Southern Africa (MISA) s’alarment de la recrudescence des agressions et arrestations de journalistes en lien avec la couverture de la crise sanitaire du coronavirus.
Depuis le début de la crise sanitaire ayant touché plus d’un million de personnes et causé plus de 21 000 décès en Afrique, RSF a déjà enregistré plus d’une centaine d’atteintes à la liberté de la presse en lien avec la couverture de la pandémie de Covid-19 sur l’ensemble du continent africain. A lui seul, le Zimbabwe cumule un quart des violations recensées, dont une dizaine d’arrestations arbitraires, et figure en tête des pays les plus répressifs en la matière.
Face à cette recrudescence alarmante de la répression qui rappelle l’ère de la dictature de Robert Mugabe, RSF et l’Institut des médias d’Afrique australe MISA-Zimbabwe, une organisation locale de défense de la liberté de la presse, ont adressé lundi 3 août une lettre à la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa. Dans cette lettre qui a été rendue publique, les deux organisations lui demandent de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux arrestations, détentions arbitraires et agressions de journalistes par les forces de sécurité, en lien avec leur couverture de l’épidémie de coronavirus.
Lire l’intégralité de la lettreici.
Le Zimbabwe occupe la 126e place sur 180 pays au dernier Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF.
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REPORTERS SANS FRONTIÈRES/ REPORTERS WITHOUT BORDERS
Arnaud Froger
Responsable du bureau Afrique / Head of the Africa desk
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